Une arbitre landaise au plus haut niveau du football féminin
Originaire de Pomarez, Émeline Rochebilière vient d’arbitrer son premier match en Première division féminine. Elle rêve désormais de s’y installer sur la durée.
Elle y est presque. Émeline Rochebilière est à deux doigts de rejoindre Amaury Delerue et Jérémy Stinat, les deux fleurons landais de l’arbitrage national et international, dans l’élite des arbitres de football. « Il me reste à valider les tests physiques à Clairefontaine », indique la jeune Pomarézienne, née à Dax.
En attendant, elle vient tout de même de faire ses premiers pas dans le haut niveau, en arbitrant la rencontre de Première division féminine entre Fleury (Essonne) et l’Olympique de Marseille.
Sa passion pour le ballon rond n’est pas le fruit du hasard. Avec un père (Joël) ex-arbitre et désormais président de l’UNAF (1) auprès du District des Landes de football, mais également un frère joueur puis arbitre (toujours pour le club chalossais de Poudenx), Émeline a baigné dans la marmite depuis toute petite.Cette rencontre dirigée dans l’élite féminine a été l’occasion pour elle de mesurer le long parcours qui l’a amenée au plus haut niveau. « Alors que j’étais toujours joueuse (attaquante) à Amou et Laurède, j’ai été amené à arbitrer une rencontre U13 à Hagetmau en 2006 pour le club de Poudenx, rembobine-t-elle. Ça m’a beaucoup plu, on m’a encouragée à continuer et à franchir les étapes. Ça a été un vrai déclic pour moi. »Et le début d’une vocation : « À un moment donné, quand on monte de niveau, on est amené à choisir entre le statut de joueuse ou d’arbitre. Il m’a semblé que j’avais plus de potentiel dans cette dernière voie, en choisissant aussi d’officier au centre plutôt que comme assistante de touche ».Pourquoi pas l’international ?
Après avoir franchi avec succès toutes les étapes, Émeline Rochebilière a été promue arbitre Fédéral 2 lors de la saison écoulée, l’amenant à officier en Régional 1 chez les masculins et en D2 féminine. Ce qu’elle fait avec aisance tous les week-ends. Si elle avoue aimer les sorties, le cinéma, les spectacles et le café-théâtre, son planning est des plus serré. « Je m’entraîne au moins cinq fois par semaine, avec du cardio, de la musculation et de la course. En conjuguant les déplacements et la vie professionnelle, je n’ai pas le temps de m’ennuyer », confesse la Chalossaise de 31 ans, qui ne manque pas d’ambition.
Désormais installée du côté d’Arcachon où elle est licenciée au club depuis 2017, la demoiselle ne manque pas d’atouts pour atteindre ses objectifs.
(1) Union nationale des arbitres de football
Source : article journal Sud Ouest du 03 Décembre 2019